À la Ponyo School of Journalism, on vous apprend à tirer moultes informations de votre environnement. Au vu des regards inquisiteurs des High School Girls grimpant les escalators, aucun doute n'est permis : ils m'ont mis dans un Sac Louis Vuitton dernière génération. Insertion dans un métro bondé, gueules grandes ouvertes et bâillements continus : signes révélateurs du lundi matin. La Boulouris Connection va s'en prendre à Fukuoka, capitale de l'île de Kyushu. À 3h de Shinkansen d'Osaka, même la plus puissante Subaru des autorités nippones n'a pu tenir l'allure. Pour leur premier Hold-Up, les malfrats sont bien renseignés : depuis quelques années, la ville s'est révélée être un centre stratégique des échanges internationaux avec le reste de l'Asie.
La population locale n'est pas dupe : la métropole est déserte. Éviter tout dérapage, vraisemblablement. Mais les mercenaires ne sont plus des Gaijin, et les fines vibrations sous terraines atteignent rapidement leurs sandales Havaianas : l'autochtone se protège de son pire ennemi, le Soleil. Au premier accès B1, on pénètre dans l'artère principale où le commerce bat son plein.
Impression de déjà vu : Vie de France et Mos Burger se battent pour caféiner l'habitant, tandis que Bourrée et Un Dix Corps tentent vainement de vendre leurs tops et autres robes soi-disant importées de Pahrys. Au diable le shopping, les canailles veulent de la bière. Ni une ni deux, nous traversons l'allée, direction le no man's land et ses éternels bouffées de chaleur.
Mais que vois-je ! La Marina japonaise ! Quais infinis, ferrys, odeur de Hotate, soleil plombant, tout y est. On envahit la plage, déserte bien évidemment. Baignade ? Quenini, rétorque Man, armé d'un bâton de samouraï avec, à son bout, une méduse de la taille d'un Tachi. "Vas-y, pff...", rétorque Jon, habitué des onomatopées racaillistiques.
Ces bandits semblent s'être fixés le but bien étrange de marcher 20 km par jour. Ils n'ont aucune notion des distances, et moi, je suinte dans ce sac de cuir.
Vous l'aurez compris, Fukuoka, c'est la cité idéale pour vendre des produits structurés aux Coréens. La crapule-touriste, elle, ne trouvera sa source d'adréline qu'à un seul endroit : le JR retour...
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