17 avr. 2009

Mon premier jour

Après une fin d'année difficile, des adieux émouvants et surtout 12h d'avion interminables (merci à Air France pour la pléthore de films, musiques et jeux débiles pour passer le temps), me voici enfin arrivé au KIX, Aéroport International de Kansai. Après une fouille approfondie à la douane, je lève mon petit nez à la recherche d'un écriteau portant le doux nom de Ponyo ... Oups, mon comité d'accueil m'attend en costume trois pièces, alors que je ressemble plus à Zadko Preskovic. Alors comment ça se passe ? On se fait des petites courbettes ? On se serre la main ? On se fait la bise ? (finalement ce sera une poignée de main plutôt timide). Après une  multitude de phrases de politesse incompréhensibles, j'entame une discussion dans la langue de Shakespeare. Première surprise (mais est-ce vraiment une surprise ?), je ne comprends ABSOLUMENT rien de ce qu'ils disent. Et eux non plus apparemment. Tant pis pour le dialogue de sourds, je me lance dans un monologue enthousiaste pour détendre l'atmosphère.

L'aéroport KIX est assez excentré, il a été construit sur une île artificielle dans la baie d'Osaka. La ligne de train survole la mer, c'est vraiment très impressionnant. Puis premier expérience du métro en direction de notre prochaine destination, le dortoir.

Une heure plus tard (!), nous voici arrivés au dortoir Kamiji. C'est parti pour un tour du propriétaire. La première impression est plutôt ... mitigée. Chambre plutôt petite, planche de béton pour lit et sac de billes en guise d'oreiller, toilettes turques et une seule plaque chauffante dans la cuisine pour 146 personnes, des prises électriques très spéciales (bon ça je m'y attendais), c'est globalement plutôt ... old school. Voici quelques photos pour illustrer mes propos. Mais le pire est à venir ... Pas de connexion Internet !!! Premier cliché japonais à voler en éclats : Non, tous les japonais n'ont pas une borne Wifi greffée dans le cerveau !

Next step : mon premier repas au Japon ! Et là je vais en décevoir certains, mais je pense que je vais aussi en faire sourire d'autres, notamment les Gaijin (étrangers) au Japon parce qu'ils se reconnaitront : et oui un bon gros .... Mc Do ! Pour l'anecdote, j'ai pris le Ebi-Filet-o, autrement le Mc Crevette, donc ça aurait pu être pire ... 

L'après-midi, même si l'appel de la sieste est très fort, je décide de me lancer dans une petite expédition du quartier, histoire d'acheter du shampoing et du lait (?). Suzuki-san, un des membres de mon équipe, me propose gentiment de m'accompagner en ville (oui je sais j'avais dit que je respecterais l'anonymat, mais vous savez combien de japonais s'appellent Suzuki ???). Son anglais est approximatif, mais il se met en quatre pour m'aider, c'est réellement adorable. Je souhaite à tous les gaijin qui tentent l'expérience japonaise de trouver leur Suzuki au début, parce que croyez moi, se repérer en ville le premier jour, trouver un adaptateur électrique et acheter un pass métro pour 6 mois, le tout sans son Suzuki, c'est pas gagné.

Retour le soir épuisé, je croise dans les couloirs S., un autre stagiaire français chez Panasonic arrivé il y a deux semaines. On reste pas mal à discuter, il m'a l'air super sympa, ce qui est une très bonne nouvelle vu qu'il est le seul étranger du dortoir ...

Voili voilou, c'est tout pour ce premier jour, gros dodo en perspective, en espérant que mon dos supporte la planche de bois qui me sert de lit.

おやすみ !

Bonne nuit !

 

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