22 avr. 2009

Welcome Party, Part I

Ce soir, après le boulot, mon équipe m'emmène dans un 居酒屋 (izakaya) pas loin de là, pour fêter mon arrivée comme il se doit. L' izakaya est un peu l'équivalent de la brasserie en France. Littéralement, izakaya signifie "lieu où l’on sert de l'alcool", mais on n'y vient aussi pour manger (et pas qu'un peu croyez moi). Le concept est plutôt convivial, les tables sont quasiment à même le sol, mais il y a un trou pour les jambes, ce qui fait qu'on y est assis comme à une table classique, sauf qu'on est par terre. Chaque groupe est généralement isolé par une porte coulissante, par laquelle la serveuse vient prendre les commandes et servir les plats. On ne commande pas pour soi, mais pour tout le monde, les plats sont répartis sur la table et on vient picorer. C'est un lieu très apprécié ici. Les japonais vont souvent là-bas entre collègues, parce que c'est un endroit où on peut enfin tomber les masques, où le respect de la hiérarchie est un peu mis de côté et où on peut parler franchement. Ce que je m'empresse de faire : après mon troisième 梅酒 (umeshu, litt. « alcool de prune »), je leur fais remarquer le paradoxe du costard. Petite parenthèse sur ce fameux paradoxe : chez Panasonic (et sûrement ailleurs), tout le monde vient au boulot super classe. Seulement la quasi totalité des gens travaillent en R&D, et enfile donc, dans le vestiaire avant d'arriver au bureau,  l'uniforme prévu à cet effet. Résultat des courses, le costard ne leur sert qu'à faire les beaux dans le métro le matin en venant et le soir en partant. Aucun intérêt. En tout cas ça a le don de les faire bien marrer, ils m'avouent qu'ils trouvent ça débile aussi, mais que c'est comme ça. D'ailleurs c'est un bon moyen de repérer les stagiaires étrangers à Panasonic, ils sont tous en T-shirt Jean Basket. Parenthèse fermée, la soirée touche à sa fin. Et là, au moment de payer, on remet les masques. C'est simple, ici on paye à hauteur de son salaire, ce qui veut dire que le manager crache la thune, que autres se partagent le reste et que moi je me fais inviter. Héhé.

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