30 avr. 2009

Les Vacances de Ponyo (Part I.1 : Hiroshima)

Très vite, mes plans de voyage pour la deuxième partie des vacances s'annoncent compromis. J'aimerais bien partir à Hiroshima et visiter l'île de Miyajima, mais après quelques coups de fil (oui j'ai récupéré un téléphone depuis), je comprends vite que tout est complet ........ sauf si je pars le soir même ! Allez hop, départ sur un coup de tête pour 3 jours dans la préfecture d'Hiroshima avec seulement l'aller en poche, le retour on verra bien !

Le moyen le plus rapide d'aller à Hiroshima reste le Shinkansen (ou Bullet train, équivalent du TGV en France), mais il reste cher, surtout pendant la Golden Week. J'opte donc pour le plan B, bien connu des voyageurs de fortune, à savoir le bus de nuit. Départ d'Umeda (que j'ai repéré la veille), et c'est parti pour 6 heures de bus.

Arrivée au petit matin à Hiroshima. Ne sachant pas trop où j'ai atterri, un groupe d'américains me vient en aide. Au bout de 5 min, l'un d'eux me lance : "Where are you from ? You sound Australian !" Merci ça fait plaisir. Le temps de prendre un café et de comprendre comment marchent les streetcar, j'arrive à l'auberge J-Hoppers pile à l'heure d'ouverture. Pour ceux qui souhaitent visiter cette région, ce "backpackers" est un très bon point de chute. Très bon marché (2500 ¥ la nuit dans le dortoir commun, y a pas moins cher), bien situé, le staff est vraiment sympa et parle anglais (demandez Mameru). Le temps de poser les affaires, je décide de louer un vélo pour la journée (500 ¥) et me lance direction le Hiroshima Peace Memorial, plus connu sous le nom de A-Dome. Plutôt bien conservé après l'explosion de la bombe atomique (pourtant l'hypocentre n'est qu'à 100m), les habitants ont décidé de le conserver tel quel. Il est devenu au fil des années le symbole de la tragédie. Toutes les photos sont sur mon PicasaWeb. Ensuite, petite ballade dans le Memorial Park érigé en mémoire des victimes. Je décide de visiter le Peace Memorial Museum (seulement 50 ¥). Bon je ne vais pas vous mentir, ce n'est pas le musée le plus drôle que j'ai fait, mais je l'ai trouvé vraiment intéressant. J'y ai appris des tas de choses, notamment pourquoi Hiroshima a été choisie par les USA comme cible.

Bref vous allez penser qu'Hiroshima ne tourne qu'autour de la bombe nucléaire (ce qui n'est pas totalement faux), donc je vais parler un peu du reste. Le stade de Baseball des Carps (oui les carpes), équipe pro locale, est au plein coeur de la ville. Je ne l'ai peut être pas précisé avant, donc je le fais maintenant : Le Baseball est au Japon ce que le foot est au Royaume-Uni. C'est quasiment une religion ici, même si le foot (sakkâ) a aussi une place importante. Il y a visiblement un match amateur en ce moment, mais l'entrée est trop chère pour ma petite bourse. 

La chambre de commerce et d'industrie d'Hiroshima a la bonne idée d'être collée au stade et d'avoir 12 étages, on doit donc pouvoir avoir une belle vue du stade de là haut. Je parviens à embrouiller l'hôtesse d'accueil et à accéder au dernier étage, mais l'accès est bloqué (prévention anti-suicide visiblement). Finalement j'ai réussi à prendre quelques clichés depuis le toit d'un autre immeuble.

Après une pause déjeuner dans une des nombreuses Bakery (on y trouve toute sorte de sandwiches, tartes et pains briochés en self-service, nourriture 100% française mais concept 100% japonais), je décide d'escalader le Rihga Royal Hotel et ses 33 étages, histoire de voir toute la ville. A l'ouverture de la porte d'ascenseur, je tombe nez à nez avec cinq majordomes sourire collé au visage et bouteille de Champagne à la main. Apparemment le dernier étage est réservé à un restaurant gastronomique français ou l'entrée commence à ... 5 000 ¥. J'essaye d'expliquer que je veux juste prendre une photo. L'un deux m'emmène à l'étage du dessous, ou il y a un espace lounge réservé au client de luxe (le Rihga a 4 étoiles quand même), avec une immense baie vitrée. D'où ces quelques modestes photos.

En fin de journée, je décide d'aller essayer mon premier 銭湯 sentō, bain public japonais. La nudité est de rigueur (!), et on se lave sur petit tabouret avec un jet d'eau avant d'aller s'immerger dans plusieurs bassins à différentes températures. On trouve même des bains électrifiés (!!), ça fait bizarre. Les Sento s'apparentent aux Onsen, mais les Onsen sont des sources naturelles que l'on trouve à proximité des volcans. J'en ressors revigoré, frais comme un gardon, le poil luisant.

Le soir, je sors manger un お好み焼き, okonomiyaki, sorte d'omelette fourrée typiquement japonaise. Celles d'Hiroshima sont très réputées. Les okonomiyaki sont cuisinées devant nous et se mangent à même la plaque chauffante. Encore une fois, les photos parlent d'elles-même.



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